Beaucoup moins de monde avec la baisse des températures. 30 à 40 tracts ont été distribués. Ma voisine de stand m’a proposé vers midi un bol de soupe végétalien. J’ai beaucoup apprécié son geste et en même temps, je n’avais pas encore faim.
Un homme qui me questionnait il y a 2 ans sur le véganisme, est venu me voir. Il a dressé la liste des produits animaux qu’il avait consommé la veille, mais n’avait pas de prise de conscience sur ça.
Une femme anciennement « 90% végane » m’a dit qu’elle a énormément réfléchi sur les droits des animaux et mis de la conscience sur le sujet. Elle a préféré que mon tract puisse servir à une autre personne. Elle n’est plus végétarienne par choix car cela la dérangeait d’acheter des aliments venant du bout du monde. Elle préfère acheter à des producteurs locaux, de la « viande » d’animaux qu’elle dit heureux dans leur pré. Elle pense qu’elle peut trouver l’énergie dont elle a besoin qu’à travers les produits animaux. Et elle ne cuisine pas seulement pour elle mais aussi ses enfants et par conséquent, pense aux graines de sésame mais voilà, pas local, donc ça la gêne.
On n’a pas eu trop le temps de discuter, mais comme je lui ai dit, si on veut pousser la démarche plus loin, on peut être végan et consommer local. Et qu’il n’est pas nécessaire de tuer pour se nourrir, donc pourquoi le faire ? En définitive, elle m’a dit être plutôt dans une démarche écologique. Et je lui ai dis que malheureusement, les arguments écologiques invisibilisent totalement les victimes.
Un homme est passé et m’a dit que le véganisme, c’est exagéré. Je lui ai dit que je ne trouve pas ça exagéré que d’être contre la violence.
Selon lui, on ne fait pas de mal à un cheval en lui montant dessus. J’ai alors parlé du contrôle de l’animal, du dressage, que l’animal ne vit pas pour ses propres intérêts et aussi de sa santé. Il pense que les animaux aiment être dirigés comme certains humain.e.s l’aiment être aussi. Sauf qu’un animal ne viendrait jamais de lui-même pour être monté. Et j’ai parlé aussi que les humain.e.s signent (enfin, souvent) un contrat, ce n’est pas le cas des animaux.
Nous avons aussi parlé des chiens qui courent après les moutons de façon spontané. Je lui ai dit ok mais que pour organiser un troupeau, là encore, les chiens sont dressés avec récompense pour travailler.
J’en profite pour partager un article sur les chien.ne.s de berger : http://www.veganpaysbasque.org/les-chien-ne-s-de-berger-au-pays-basque-des-origines-a-lexploitation/
J’ai dialogué avec un autre homme à propos de l’apiculture où on avait les même constats. Et de la laine. J’étais d’accord qu’il faut bien tondre le mouton en été qu’on a tant croisé mais que la laine, on ne l’utilise pas. Je lui ai parlé du côté symbolique de pourquoi on n’achète pas de la laine même d’occasion. Que l’animal n’est pas une chose.