Texte original : Dan Cudahy « Veganism as a Minimum Standard of Decency »
Traduction : « La pilule rouge »
« Dans des discussions avec des non-vegans –particulièrement les non-vegans sur Internet qui sont familiers avec les deux affirmations du mouvement vegan des droits des animaux et les affirmations du contremouvement—le problème de la « délimitation » est souvent amené comme une sorte d’objection au veganisme. Alors qu’il est vrai que les vegans évitent beaucoup de souffrance, l’argument fonctionne comme cela, les vegans causent également indirectement beaucoup de souffrance : des animaux sont tués par les récolteurs de cultures et véhicules motorisés ; des pesticides naturels et artificiels sont utilisés pour les cultures ; et fréquemment on ne peut dire exactement quel mal a été causé soit directement aux animaux soit à l’environnement dans tous les cas, même en achetant au magasin d’aliments naturels locaux ou au marché du village. Puisque les vegans n’ont pas atteint la perfection de la pureté dans l’art de ne pas causer de mal et dans la non-violence, on a vraiment un cas de délimitation, et tant qu’une personne n’a pas atteint la perfection absolue de la pureté, elle n’a pas le droit de critiquer toute autre limite qui pourrait être tracée. Critiquer les autres limites c’est ne pas reconnaître soi-même ses propres défauts par rapport à la perfection platonique, et donc d’être –osons le dire- hypocrite.